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HTP Europe : développer pour s’enrichir de nouvelles compétences
Entreprise wallonne en plein essor, High Tech Plastics est devenu au fil de ses expériences un acteur opportun et pertinent dans les développements de projets impliquant de l’injection plastique. Après avoir participé au développement des kits de dépistage du COVID-19 en 2020 avec entre autre l’ULiège et le Pôle MecaTech, d’autres collaborations ont vu le jour, permettant à HTP Europe de faire valoir ses compétences auprès de nouveaux partenaires.
Retour d’expérience avec  Geoffrey Ducrocq, responsable Sales & Management.

 

Comment est née la société HTP Europe ?

Si le changement de nom est relativement récent, la société existe depuis plus 60 ans. A l’origine, elle s’appelait Dehaye Plastics. Elle était déjà spécialisée dans ce domaine d’activité. Quelque temps après, à travers différents contacts du repreneur, la société s’est alors lancée dans la fabrication de flacons et bouchons pour des liquides de cigarettes électroniques intégrant par la même occasion des activités d’injection soufflage. Cette collaboration s’est révélée très profitable. Mais l’entreprise (renommée à l’époque Vapoplast) ne pouvait alors compter que sur un seul produit.

Quand je suis arrivé en 2016, la volonté était dès lors de diversifier l’activité et de se positionner sur de nouveaux secteurs. Il nous a paru opportun alors d’opter pour un nom plus générique et plus ouvert : High Tech Plastics (HTP Europe).

Nous avons développé de l’activité dans le secteur aéronautique. Puis l’année dernière, nous avons eu l’opportunité d’être associé au projet de kit de dépistage du COVID-19, ce qui nous a un pied dans le secteur médical.

Racontez-nous comment HTP Europe a été associé à ce projet ?

Au mois de mars 2020, au début de l’épidémie, l’ULiège s’activait pour accroitre la capacité de dépistage du COVID-19 en Wallonie. L’enjeu était de développer des kits de dépistage. Des contacts ont été pris avec le Pôle MecaTech pour envisager une production en Wallonie. Rapidement, le relai a été fait auprès de Sirris qui est revenu vers nous avec le challenge suivant : développer en 4 semaines des boîtes à 96 puits pour le dépistage, un développement qui nécessite normalement 12 semaines. Grâce à notre relation privilégiée avec MTU, une société wallonne spécialisée en usinage, nous avons pu relever ce défi et permettre à l’ensemble des partenaires d’atteindre les résultats que vous connaissez, à savoir, atteindre l’autonomie au niveau du testing en Wallonie.

La demande initiale de l’ULiège était de 40 000 kits. Ce projet a occupé finalement 4 personnes à temps plein. Nous avons également eu des contacts avec la société américaine Thermo Fisher pour la fourniture de grandes quantités de boites pour fournir les marchés européens et mondiaux. En d’autres termes, cela nous a ouvert une porte vers le secteur médical et pharmaceutique également.

Vous êtes également investis dans d’autres projets en Wallonie ?

Nous nous positionnons aujourd’hui en tant que partenaire de développement. Parmi les projets en cours, il y a Hipper-pack, un projet avec le Pôle Wagralim et un autre partenaire industriel, HPP (une entreprise à Binche). L’idée est de concevoir un couvercle à membrane souple intégrée pour bouteille en verre afin de soumettre ces récipients à des hautes pressions et ainsi prolonger la conservation des aliments contenus.

Autre exemple, le projet Adekit développé entre autres avec l’ULiège. Il s’agit de développer un kit pour la détection rapide des 6 types d’amiante sur site dans les matériaux de construction.

Aujourd’hui, notre volonté est de développer des projets qui nous permettent d’acquérir de nouvelles compétences, si possible avec des partenaires de proximité. Nous avons la chance d’avoir un actionnariat qui nous fait confiance par rapport à cette optique.

Pour vous donner un exemple, nous nous sommes lancés il y a quelque temps dans la soudure par ultra-son. Nous avons ainsi acquis des machines supplémentaires, passant ainsi de 1 à 3. Depuis cet investissement, nous avons régulièrement des demandes pour ce type de soudure. Chaque projet nous permet d’acquérir de l’expérience, du matériel et ainsi nous ouvrir à de nouveaux pans de marchés.

Cette évolution nous d’ailleurs a permis de doubler notre chiffre d’affaires en 4 ans et d’augmenter les membres du personnel, puisque nous sommes passés de 9 à 22 personnes ces dernières années.

Vous cherchez plutôt des partenaires de proximité alors…

Notre marché historique est essentiellement tourné vers la France. Il y a quelques années, notre seul client local était la société Sicli (spécialisée dans les extincteurs). Avec tous ces projets, le marché belge prend de plus en plus d’importance et ça nous réjouit. Nous avons vraiment le souhait de gérer un maximum d’aspects en interne. Des panneaux solaires ont été installés, nous broyons tous nos déchets plastiques afin de les revendre à une société de recyclage, etc. Le souhait de travailler localement s’inscrit dans cette même logique, sans compter tous les avantages de la proximité, que ce soit au niveau du transport ou au niveau de la communication.

HTP Europe bénéficie des avantages d’une petite équipe. L’analyse quant à la faisabilité d’un projet et le processus de décision sont assez rapides. Par ailleurs, nous avons la possibilité de tout dessiner en interne et proposer un prototypage dans des délais très raisonnables. Dans des cas plus complexes, nous pouvons toujours compter sur Sirris comme partenaire.

Pour vous raconter un exemple, nous avons eu une discussion autour d’un nouveau projet il y a 2 semaines. Je revois cette personne la semaine prochaine et les pièces prototypées sont déjà prêtes.

Quels sont vos objectifs pour demain ?

HTP Europe a investi dans une salle blanche de classification ISO8 et des environnements propres. Nous sommes déjà certifiées ISO 9001 & EN 9100. Notre volonté est d’obtenir la certification ISO13485 pour pouvoir également nous développer dans le MedTech et dans le pharma.

Nos objectifs pour demain sont assez multiples. Nous espérons avoir une usine propre, répondant aux normes du médical, continuer à faire de nouvelles recherches pour acquérir de nouvelles compétences, travailler avec des sous-traitants et des partenaires locaux ; et pourquoi pas, développer également notre propre gamme de produits.

Quelles sont vos relations aujourd’hui avec le Pôle Mecatech ?

Nous avons un très bon contact avec l’équipe qui est à la fois sympathique, dynamique et disponible. Ce sont des valeurs que nous prônons aussi. Il est toujours plus facile de s’entendre quand les philosophies de travail sont similaires.

Par ailleurs, nous avons pu observer que les actions entreprises par le Pôle sont bien analysées et portent leurs fruits. De notre côté, nous sommes en attente de cette mise en relation de partenaires. Maintenant, nous n’en sommes qu’au début de cette relation que nous nous réjouissons de construire.

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